KILOMETRE 84, JACQUES PERRIN
un film de Sandrine Perrin, 29 minutes
premier film
Synopsis
Dans ce thriller documentaire capté par la boîte noire d’une voiture, un père et sa fille font face à une situation critique où le réel déraille. Sandrine Perrin, chez ses parents pour Noël, apprend que son train du retour est annulé suite à une grève. C’est un long trajet et son père, Jacques Perrin, lui propose alors de la conduire. Le jour du départ, ils prennent de jeunes co-voitureurs vers Agde. Puis, ils passent la gare de Montpellier… Le kilomètre 84 n’a jamais été aussi proche.
Biographie de l’auteur
Après un diplôme de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, et de l’École Nationale Supérieure d’Art – Villa Arson à Nice, Sandrine Perrin oriente son parcours vers le cinéma. Elle est successivement chargée de programmation pour l’association Polly Maggoo à Marseille, coordinatrice du festival de courts-métrages de La Ciotat (Best of Short Film Festival), enfin chargée de distribution pour Iota Production et DVDOC, à Bruxelles. En 2009, elle crée par ailleurs à Bruxelles l’asbl Merci qui ?, dédiée à la distribution de films documentaires de création. Depuis 2013, elle est coordinatrice des études et de la recherche à l’École supérieure d’art de Monaco.
Note d’intention
Kilomètre 84, Jacques Perrin a été réalisé à partir d’images et de sons captés par un dispositif autonome : la boîte noire d’une voiture, témoin impassible d’une situation critique.
Un plan-séquence déroule les images d’un accident ; les passagers du véhicule frôlent la mort et son ombre planera sur tout le film. Puis, d’autres protagonistes entrent en jeu, via les conversations téléphoniques enregistrées à l’intérieur de l’habitacle : la famille proche, les secours. Tous se trouvent pris dans une bande son parfois chaotique, tandis qu’à l’écran s’écoule le flux banal d’une autoroute de vacances.
Le film s’écrit seul, servi par un présent qui semble soudain traversé par un arc électrique fictionnel. Le réel enfle et s’intensifie : il se transpose dans un avatar aux accents tragi-comiques, chers au philosophe Clément Rosset. En pleine confusion, la condition humaine s’y révèle avec acuité.
Le film